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Lorsque venant d'Europe, de la passerelle d'avion des aéroports d'Afrique, la première sensation est la chaleur lourde qui s'abat sur vous, la transition entre le climat européen puis la température du Boeing et ce bain chaud est saisissante.

De même, l'européen est accueilli par un parfum nouveau : celui des tropiques. Cette odeur typique d'Afrique qui embaume l'air,

la promenade au marché est un bain d'odeurs parfumées: amandes, clous de girofle,dattes, cacao, vanille, feuilles de laurier, oranges, bananes, cardamone, safran...

Le parfum des tropiques est imprégné de l'arôme des pays lointains, il vous signale immédiatement que vous vous trouvez dans un endroit du globe où la vie biologique, luxuriante travaille sans relâche, engendre, croît et fleurit tout en se désagrégeant.

C'est l'odeur du poisson qui sèche, de la viande qui se décompose et du manioc frit, des fleurs fraîches et des algues fermentées,  de tout ce qui plaît et irrite en même temps. Cette odeur ne vous lâche plus, elle vous colle aux tropiques.

L’Afrique émane. Dans cette chaleur, cette moiteur, un parfum assaille et émeut. On n’a rien vu que cet effluve nous parle déjà. De poussière, de sueur et de sel. De détritus, de poisson grillé, de diesel. De viande rôtie, de putréfaction, de renfermé. Un mélange de lait maternel, de lochies et l’odeur âcre et piquante de la terre brûlée par un soleil sans merci. Ce pays qui se fraie un passage à nos narines, c’est la vie, la mort, et tout ce qui s’en dégage entre les deux. "