Les grands maux de l'Afrique noire
L'un des plus graves problèmes en Afrique : ayant abandonné leurs villages, des dizaines de millions d'hommes gonflent les villes déjà surpeuplées sans y trouver ni logement ni activité...
On les remarque tout de suite, car la foule dont ils envahissent les rues ne ressemble pas à celles des villes européennes :En Europe, l'homme dans la rue en général se dirige vers un but précis. La foule a une direction et un rythme. Dans une ville africaine, seule une partie de la foule se comporte ainsi. L'autre ne va nulle part... elle n'a pas où aller, ni rien à faire. Elle va et vient, passe son temps à l'ombre, somnole... Elle est oisive. Personne ne l'attend. Elle est parfois affamée... Ce sont des peronnes déracinées qui ont abandonné leurs villages, leurs cultures, leurs familles et là ils survivent et végètent.
C'est la précarité, l'incertitude aussi bien dans leur sommeil que dans leur alimentation.
Prenons l'exemple de Dakar, capitale du Sénégal:
sur les 16 millions de sénégalais, presque 6 millions vivent à Dakar dont la superficie et de 0.3% du territoire... Plus de 40% des dakarois ne savent ni lire, ni écrire... La moitié sont des jeunes.
Voici la superbe Dakar méditerranéenne, derrière il y a Dakar, une étendue de sable sur laquelle se répandent les quartiers de la misère, la fourmilière chaotique des sinistres bidonvilles qui entourent toutes les villes africaines...
Dans le monde entier, les villes se développent à un rythme accéléré, l'homme associe la vie urbaine à un espoir de soulagement et d'amélioration...
Mais en Afrique,les villageois qui ont abandonné leurs champs et perdu leurs troupeaux se retrouvent contraints de venir à la ville pour bénéficier de l'aide internationale qui n'arrive pas dans les villges de brousse. Gagner la ville, des dizaines de millions d'africains l'ont fait et le font toujours, c'est un espoir de salut et un geste de désespoir car dans la ville, personne ne les y attend, personne ne les invite...
Ils partent chassés par la peur et la faim, se cacher, sauver leur peau.
Que faire de ces millions d'hommes? De toute cette main d'oeuvre inemployée? quelle est la place de ces hommes désoeuvrés dans la grande famille humaine?
Les villes d'Afrique ont vidé les campagnes de leur sang... il faut promouvoir le développement régional.
Les infrastructures régionales ne sont nulle part, pénurie des moyen de transport, très mauvaises routes de terre battue, embourbements, accidents, pertes de vies humaines...pénurie de camions, absence d'électricité, de communications...50% des villages africains vivent dans l'isolement et n'ont aucun accès aux marchés, ni à l'argent...
Et pendant ce temps là, la seule "Orange", à capitaux français, fait plus de bénéfices en Afrique que dans la France tout entière...
Il a fallu 60 ans d'indépendance pour commencer à comprendre l'intérêt de l'instruction...pour assurer le développement d'Afrique! L'exploitation d'un paysan lettré est trente fois plus rentable que celle d'un paysan analphabète...
Il faut développer les régions, les communautés rurales, l'interdépendance en rejetant l'intercompétition.
Enfin de non des moindres, il faut changer le pouvoir politique, l'Afrique a besoin d'une nouvelle génération d'hommes politiques capables de penser autrement. La plupart de ceux qui sont en place actuellement doivent partir... au lieu de penser au développement, ils pensent au moyen de rester au pouvoir. C'est aussi vrai pour le Sénégal !... (à suivre)
L'Afrique doit se réveiller. Elle doit sortir de son sommeil...
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