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La vie intérieure de l'africain est imprégnée d'une grande religiosité.

Il croit en l'existence de trois mondes différents mais reliés entre eux:

Le premier est celui qui l'entoure: c'est la réalité, palpable et visible dont font partie les hommes vivants, la faune et la flore ainsi que les objets sans vie tels que les pierres, l'eau, le vent...

Le deuxième est l'univers des ancêtres défunts qui, selon ses croyances, ne sont pas tout à fait morts, pas morts jusqu'au bout, pas morts définitivement. Au contraire, ils continuent d'exister et réussissent même à prendre part à la vie des vivants et à l'influencer.

Le maintien des bonnes relations avec les ancêtres est une condition de survie, aussi lorsque l'africain prend un verre, avant de boire, il verse quelques gouttes sur le sol qui nourriront ses ancêtres.

Le troisième est le fourmillant royaume des esprits. Ils vivent dans chaque être, dans chaque objet, dans tout, partout.(nos anges gardiens et la croyance du diable dans la religion catholique)

A la tête de ces trois univers se tient l'Etre Suprême, c'est à dire DIEU.

Dieu est partout - Dieu est mystère.

L'africain est donc par nature essentiellement superstitieux, pour lui, le hasard n'existe pas! Tout effet a une cause. Le long des sentiers, dans chaque maison ou commerce pendent des talismans, des fétiches qui ont pour tâche d'effaroucher les mauvais esprits. Dès la naissance jusqu'à sa mort l'africain porte un cordon autour de la taille muni d'une minuscule bourse cousue d'étoffe soyeuse qui le protégera des esprits maléfiques sa vie durant.

De cette conception, l'africain va utiliser toutes sortes de thérapies afin d'éradiquer les mauvais esprits: envoûtement - magie - sorcellerie - mysticisme - fantômes - revenants...

L'homme est donc pourvu d'un corps physique, d'un esprit et d'une âme :

l'esprit est défini comme une "énergie immatérielle intelligente"

A la mort physique de l'homme, l'esprit rejoint l'âme qui influencera les vivants.