Demain, je serai SDF et j'entrouvrirai les portes du paradis

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Demain, c'est à dire dans quelques mois, je quitterai la Guinguette de Montignac de Lauzun avec une nostalgie certaine...

En 2000, sur un coup de coeur, nous l'avons achetée pour y construire notre maison de vacances en plein sud-ouest de France.

Durant de longues années, je n'ai cessé de l'aménager dans des travaux parfois titanesques, dès 2007, je transformais un garage en un chalet pour y loger 4 personnes avec tout le confort de vacances, à l'époque, je ne pensais pas qu'il allait recevoir de multiples vacanciers, ma famille d'abord, puis mes amis belges, ensuite, des vacanciers de tous les coins de France.

L'année 2008 vit la naissance de la piscine de 11 mètres sur cinq, l'année suivante marqua la rupture du couple et ayant pris ma retraite dès 2007, je m'y réfugiai, recevant souvent les villageois dans des festivités sans fin.

de 2009 à 2012, j'y vécu reclus dans la solitude d'hivers de froidure et d'étés pluvieux, c'est alors que je me décidai à regagner l'Afrique et j'y fis des séjours incessants (je parcouru plus de 60.000 kilomètres à travers ciel entre France et Sénégal.

Là-bas, dès mon premier séjour, je ressenti la solidarité des hommes que la vieille Europe a perdue dans ses richesses vaines.

Depuis lors, je n'ai jamais cessé d'y vivre des moments faits de fraternité et d'amour des hommes.

Il faut vivre en Afrique pour respirer le coeur des hommes!

C'est avec une vive émotion que dans quelques mois, j'abandonnerai cet ancien havre de solitude pour me fondre dans la grande foule sénégalaise.

Il me faudra bien emporter quelques souvenirs sans plus, qui me rattachent encore à l'Europe des miens.

Partir, pour d'autres frontières à la rencontre de nouveaux hommes

pour sans cesse leur apporter l'aide qu'ils nécessitent...

Y retrouver UN amour qui nous attend pour une dernière étape de vie, "il est où l'bonheur?"....

il est dans cet instant magique, il est dans cet avion qui fonce vers Dakar, il est dans ces ruelles de sable, dans ces marchés infinis, dans cette grande brousse à l'ombre des baobabs,il est dans ce grand soleil qui réchauffe les coeurs,il est dans cette vague de l'océan qui trace l'infini,il est dans ce pauvre enfant qui vous tend la main, il est caché dans ces bougainvilliers qui distillent leur parfum subtil, il est dans ce minuscule "bistrot" de la grande cité noire où les hommes s'enivrent du parfum des autres, il est dans l'amour d'une femme... qui porte le monde....

ET PUIS.... FINALEMENT....