Cimetière des éléphants
Vous êtes vous déjà trouvé avec un éléphant nez à nez dans la brousse africaine?
A sa vue, l'homme est pris de panique, quand il est séparé du troupeau, l'éléphant solitaire est souvent un fauve devenu fou furieux, un prédateur déchaîné qui attaque les villages, piétine les cases, tue les hommes et le bétail.
Cet effroyable seigneur est vraiment un animal énorme, il a un regard pénétrant, perçant et il est silencieux.
Nous ne savons pas ce qui se passe dans sa tête puissante, ce qu'il va faire dans les secondes qui suivent...
L'esprit de l'Afrique prend toujours la forme de l'éléphant car l'éléphant ne peut être vaincu par aucun autre animal, ni par le lion, ni par le buffle, ni par le serpent.
Quand les coloniaux sont arrivés en Afrique et qu'ils ont commencé à acheter l'ivoire aux indigènes, ils ont constaté avec étonnement que les africains n'en n'avaient pas beaucoup...
L'ivoire est pourtant un matériau résistant et solide. S'ils avaient du mal à attraper l'éléphant vivant, ils le chassaient en le faisant tomber dans une fosse préalablement creusée, ils auraient pu du moins récupérer les défenses d'éléphants qu'ils trouvaient morts, gisant sur le sol. Les africains leur expliquèrent qu'il n'y a pas d'éléphant mort, les cimetière d'éléphants n'existent pas.
Comment meurent les éléphants? Où gisent leurs dépouilles ? Où sont leurs ossuaires?
La manière dont meurent les éléphants était un secret que les africains ont longtemps caché aux blancs.
L'éléphant est un animal sacré et sa mort l'est tout autant. Ici, tout ce qui est sacré est entouré d'un mystère impénétrable.
Le fait que dans le monde animal, l'éléphant n'ait pas d'ennemi a toujours suscité l'étonnement. Personne n'a jamais réussi à percer ce mystère. Autrefois, il ne pouvait mourir que de mort naturelle.Cela se passait généralement au crépuscule, quand les éléphant venaient s'abreuver. Au bord du lac ou d'une rivière, chacun déployait au loin sa trompe et buvait. Mais il arrivait un moment où, vieux et fatigué, l'éléphant ne pouvait plus soulever sa trompe et, pour assouvir sa soif, il devait avancer dans l'eau, ses pattes s'embourbaient dans la vase. Le lac l'attirait dans son abîme.Pendant un certain temps, il se débattait, luttait, essayait de se tirer de la boue, de revenir sur la berge mais il était trop massif, et la force d'attraction du fond était si paralysante que l'animal finissait par perdre d'équilibre, tombait et disparaissait à jamais dans les flots.
C'est ainsi que, au fond de nos lacs, se trouvent des cimetières d'éléphants.
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