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Il n'est pas de montagne plus haute que les marches de l'oubli

Un rédempteur pour le Sénégal (article de fond)

Je publie ici in extenso un article paru dans la presse sénégalaise de ce jour. L'auteur sénégalais Cissé Kane Ndao y écrit très bien l'autre facette de l'Afrique...tous les thèmes essentiels de la décomposition de la société y sont subtilement évoqués. 

 

"Aujourd'hui la course au paraître, la recherche de la fortune par tous les moyens et l'obsession du gain ont conduit notre pays sur les falaises de la déliquescence et de l'avanie.

Nos valeurs et nos vertus sont désormais passées de mode. Notre système éducatif traditionnel qui inculquait à toute génération les qualité intrinsèques qui en faisaient des hommes intègres, honnêtes et dévoués à leurs proches dans l'honneur, la dignité et l'intégrité est désormais dévoyé.

Dorénavant ne compte que ce que nous affichons et revendiquons comme moyens de pouvoir, gages de célébrités et donc de position.

Regardez les soirées dansantes qui défilent à la télévision. Admirez avec quelle ostentation les billets de banque sot étalés nonchalamment et insolemment sur la scène, devant les yeux d'un artiste qui admire obséquieusement    cette richesse offerte pour une capture d'écran, et une minute de gloire factice par la voix d'un chanteur qui célèbre la générosité d'un donateur fier de sa performance.

 

(En Afrique, il est de coutume lors d'une émission télévisée qui produit un chanteur, de voir subitement des spectateurs-trices monter sur  scène et lui tendre des poignées de billets...)

 

L'école, transformée en garderie d'enfants désoeuvrés, est devenue un lieu de rencontres où les cliques se forment, où les gangs prennent naissance. Elle est le point de départ de carrières glorieuses dans le vice et la luxure, où les fils à papa qui volent 'argent de leurs pères, claquent le magot en alcool et autres drogues, si ce n'est dans les apparts meublés où les filles de pauvres, graciles et dociles, sot transformées en jouets sexuels et grassement rétribuées en retour, encouragées par le regard de condescendance de leurs mères complices, et le remerciement pudique d'un père qui a démissionné depuis longtemps, tout heureux de voir de l'argent frais faire bouillir la casserole sans qu'on lui demande la dépense quotidienne.

 

Nous regardons notre société s'avilir. Nous regardons notre jeunesse perdre pied et s'enfoncer chaque jour encore plus dans le vice et la luxure. Le jeu et l'appât du gain facile disloquent les familles et conduisent irrémédiablement les familles dans la fange.

Nous célébrons des anti-modèles  et adorons les riches sans nous soucier d'où viennent leurs richesses. Nous en sommes devenus prolifiques. Les scandales sexuels qui peuplent les journaux n'inquiètent plus personne.

Tout le monde semble avoir démissionné, et comme une société qui n'arrive plus à se réinventer un futur autour d'un projet fédérateur, dont la réalisation mobiliserait toutes les énergies, nous semblons en fin de cycle et tournons en roue libre.

 

Nos politiques ne peuvent imaginer un futur prometteur, porteur d'une vision rédemptrice qui mettraient fin à ce joute païennes d'un peuple égaré célébrant son voeu d'or moderne, le dieu Argent.

De notre montagne de perdition où nous défions Dieu et sa malédiction, ne descend aucun Moïse et ses dix commandements pour mettre fin à cette catastrophe qui m fit peur en regardant mes enfants, tout en m'imaginant dans quel monde vont-ils évoluer.

 

La crédibilité de notre classe politique repose sur la lourdeur de leurs poches. Plus ils sont riches ou perçus comme tels, plus ils sont considérés, respectés et jugés dignes de confiance.

Leur projet sociétal n'intéresse aucun sénégalais. Ce qui compte, c'est combien ils sont prêts à lâcher pour être applaudis et soutenus. J'ai été scandalisé quand j'ai appris l'existence de "mobilisateurs" professionnels pour meetings et autres manifestations politiques, avec des offres clés en mains, portant sur le nombre de cars, de militants en tees shirt ou tenue traditionnelle et le prix du package à débourser pour réussir sa manifestation ! Voilà à quoi nous en sommes réduits : tout est factice chez nous, rien n'est authentique. Plus de respect de la parole donnée. plus de sens de l'honneur.

La fin justifie tous les moyens.

 

Jusqu'au soi-disant marabouts censés être des hommes de Dieu et nous guider dans le droit chemin. Ils sont dorénavant le premiers maîtres-chanteurs et n'ont aucune vergogne à vendre leurs noms et leurs lignées, du moment que je jeu en vaut la chandelle.

 

Nous avons perdu nos valeurs. Nous avons perdu le respect en toute forme d'humanité. Nous avons tout vendu. Et ce qui ne 'est pas encore a déjà un prix. Il ne nous reste plus qu'à perdre notre âme. Nous sommes entrain de la vendre au Diable...

 

Grands pèlerinages musulmans du Sénégal (Wikpédia)

 

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Le magal de Touba est la commémoration du départ en exil de Ahmadou Bamba au Gabon. Cette fête religieuse, célébrée à Touba, date de la naissance de la confrérie, au xixe siècle.

Étymologiquement, magal est un terme wolof qui signifie « rendre hommage, célébrer, magnifier ». Le grand magal consiste en rendre grâce à Dieu.

Le mouridisme (confrérie religieuse musulmane) est devenu emblématique d’un mouvement religieux contemporain en pleine expansion qui s'est internationalisé au gré des fluidités migratoire et ses acteurs

 

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Le Gamu (ou Gàmmu ou Gamou) est un pèlerinage pour le Mawlid (naissance de Mahomet)

qui a lieu dans différentes cités religieuses du Sénégal et du Mali, particulièrement dans une des villes telles que TivaouaneKeur Mame Elhadji à Thiès. Le terme Gamou désigne le mois de Rabia al Awal en wolof. Le Gamou est célébré dans plusieurs villes telles qu'à TivaouneThiès à Keur Mame Elhadji par des millions de disciples Tijanis de telle sorte que cette fête est associée aux tijanes

 

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L'Etat sénégalais est dit "une République laïque" mais dans les faits par les 85% de sa population de foi musulmane, la religion revêt une importance considérable dans le développement et le retard de sa société.

 

 

 



02/03/2018
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