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Il n'est pas de montagne plus haute que les marches de l'oubli

La fragilité de la vie humaine

Je relate ici un article de l'Obs (journal de Youssou Diour) qui titre:

"Un passager sort sa tête du taxi-brousse et se fait décapiter par un bus roulant en sens inverse" (lundi 12 février 2018)

 

Avant-propos

 merci d'agrandir les images

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Par  l'exode rural les villes et leurs banlieues sont surpleuplées, de plus, ici les distances sont infiniment plus grandes qu'en Europe, il n'est pas rare qu'un sénégalais doit "marcher" des kilomètres pour atteindre son lieu de travail, les voitures personnelles ici sont encore l'apanage de quelques uns plus "fortunés" De millions de sénégalais s'engouffrent chaque matin et soir dans les "taxi-brousse" pour se rendre au travail, pour atteindre l'autre côté de la ville, pour atteindre la ville prochaine, parfois, pour des expéditions dans la riche province de la Casamance (500 km de nuit sur des routes et des pistes ensablées et non éclairées.

 

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Le taxi-brousse est le moyen de transport le moins cher mais aussi le plus dangereux:

 

Les gens s'y entassent comme des sardines, par de rangée au milieu séparant les voyageur, le toit bondé de marchandises e toute sortes,  les prix sont des plus compétitifs par rapport aux taxis collectifs (voir ci-après) Saly-Dakar - 85 km: 1000 Cfa (1,50 euro)

Ils appartiennent à des marabouts peu scrupuleux de sécurité et avides d'argent, le calcul est simple: le plus de voyageurs possible par voyage et le plus de va-et-vient par jour (il n'est pas rare que certains fassent 4 ou 5 allers-retours Saly-Dakar par jour...) Ce système amplifie la vitesse et l'insécurité.) A l'extérieur à l'arrière, debout sur une traverse accrochée, se trouve debout un jeune sénégalais durant tout le voyage, à chaque halte, il se charge d'enfourner le voyageurs, de récupérer le prix et lorsque tout le monde est entré, d'un grand coup de poing sur la carrosserie, il avertit le chauffeur du départ. Il en est de même des arrêts. Au grand carrefour de M'Bour, des rabatteurs s'entêtent sur les gens:" Dakar, Dakar, Dakar"   "Thiès, Thiès, Thies" pour leur indiquer un départ pas toujours imminent, "le temps de remplir le taco".

 

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Il ya aussi des voitures de 4, 7 places faisant le même trajet Saly-Dakar (un 7 places coûte 3000 Cfa (4.50 euros) l'aller.

 

ARTICLE

 

"Une mort des plus atroce, ponctuée par une scène d'horreur. C'est le sort tragique connu par le jeune Ngalla Niang.De retour du village où il avait pris part à des chants religieux, il s'était tenu (debout) sur le marche-pied d'un taxi-brousse pour rallier Kébémer.

En cours de route, il a malencontreusement sorti sa tête, au moment où arrivait, en sen inverse et à vive allure, un bus qui lui a arraché la tête.

 

Agé d'une quarantaine d'années, il a trépassé dans des circonstances des plus atroces. Ngalla Niang était bien connu du mouvement associatif de son département, en sa qualité d'entraîneur adjoint de l'Asc, il ignorait qu'il avait rendez-vous avec la grande faucheur. Après avoir parcouru une bonne partie du trajet, le véhicule qui roulait à tombeau ouvert, s'est retrouvé à une centaine de mètres du lycée de Kébémer. C'est alors qu'à subitement surgi un bus vide , roulant en sens inverse.

 

Ngalla Niang qui se tenait toujours sur le marche-pied du taxi-brousse, est alerté par un bruit strident causé par l'arrivée, à vive allure, du bus en question. Pour en avoir le coeur net, il a malencontreusement incliné latéralement sa tête du côté de la route. Mal lui en pris. La seconde d'après, le bus était arrivé à sa hauteur, la suite se passe de commentaires. Il est violemment cogné par le rétroviseur extérieur du bus, qui lui a atrocement attaché la tête qui, décapitée, a chuter dans la cabine avant du bus, sous les pieds du chauffeur. A la vue d'une tête humaine sous ses pieds, le chauffeur du bus s'est prestement garé et a pris la fuite.

 

Les premiers curieux venus aux nouvelles, n'ont pas osé s'approcher du corps sans vie. Avisés, les sapeurs-pompiers, les pandores se sont rendus sur la scène de l'horreur. Les soldat du feu ont recherché, des heures durant, la tête du défunt, finalement découverte dans le bus en stationnement.  Les hommes du commandant Baldé ont ensuite conduit le bus abandonné dan leurs locaux et ont réussi à joindre son propriétaire, qui a balancé le chauffeur en cavale, activement recherché.

Idem pour le chauffeur du taxi-brousse pour délit de fuite.

 

Ngalla Niang a été inhumé hier après-midi au cimetière municipal de Kébémer, en présence d'une foule immense."

 

                                                                                                   à la mémoire de Ngalla Niang

 



26/02/2018
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