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Il n'est pas de montagne plus haute que les marches de l'oubli

La conduite sur les routes cahoteuses d'Afrique, toute une aventure

Vers la mi-juin, j'ai pu enfin après bien des démarches obtenir un certificat de nouvelle immatriculation auprès des douanes de Thiès.

Ici, il faut parer à tout incident avec la police et la gendarmerie surtout quand on est conducteur européen, le moindre petit détail qui n'est pas en ordre sera l'objet d'une demande de bakchich inévitable...

 

On ne sait trop si un permis de conduire européen doit être ou non accompagné d'un permis international...

 

Je me souviens que dans mon Congo-Kinshasa de 1969, je fus arrêté car je n'avais pas fait cesser mes essuies-glaces alors que la pluie venait de s'arrêter, 50 ans plus tard, l'Afrique n'a pas changé!

 

Donc vérification de la voiture: roue de secours - extincteur avec date de validité - crik - vérification des feux - des clignoteurs...

 

Ici quand on immatricule un véhicule, on a un délai d'une année pour passer le contrôle technique.

Le seul centre équipé d'outils de contrôle se trouve à Dakar.

On peut aussi se rendre au contrôle technique de Thiès mais ils ne sont pas encore outillés et donc le véhicule n'est pas nécessaire pour une nouvelle prolongation d'un an...

 

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Ce dimanche 30 juin me rappelle les vieux souvenirs de mon collège où un grand dîner était organisé avec les profs et les rhétos par notre école hôtelière, le vin y coulait à flots, après nous poursuivions nos libations à La Louvière dans un fameux restaurant grec où le patron Aristote fut tué à bout portant...

 

Mais ce samedi 30 juin, loin de ma ville belge d'antan, ici au Sénégal, la nuit dernière, le ciel s'est déchiré et les premières pluies torrentielles ont déclenché la période de l'hivernage, dite "la saison des pluies..."

 

Avec El Hadji, nous avons pris la voiture pour traverser la ville du Grand Mbour afin d'atteindre un petit resto à Warang que nous connaissons bien, quelque 10 kilomètres en pleine flotte...

 

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Le retour se fit sous le même rythme à travers flots. Le problème de l'Afrique, c'est que les pluies parfois diluviennes ne peuvent se réfugier dans des aqueducs qui ne sont pas prévus alors prisonnières des bas-côtés, elles inondent la chaussée. Contrairement à l"empressement des européens dans la circulation des embouteillages, l'africain ne mesure pas le temps qui passe, il ne s'énerve jamais. Toutes les priorités se définissent par des petits gestes en guise de laisser-passer. Et tout se fluidifie. L'africain au volant de sa voiture pratique un fair play incroyable. Dans ce tohu-bohu indescriptible, les accidents sont rares: si l'on engageait des policiers, la circulation y serait comme "paralysée". La seule critique est le manque crucial de passages piétons. Ces derniers sont obligés de sa faufiler à travers cette circulation et prennent parfois des risques incalculables. Il y a bien sûr également tous les troupeaux de moutons et de buffles qui en Afrique ont toujours la priorité absolue...

 

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Et voici notre petit resto de Warang à quelques encablures de Saly niché autour d'un baobab millénaire

Nous aimons nous y  rassasier de sa merveilleuse cuisine africaine dans la quiétude de notre estime mutuelle

 

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cliquez pour agrandir
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Poulet grillé et poisson cru avec 2 consommations : 10 euros...
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On ne saura jamais ce qui nous désunira, mais moi, je me meurs, et toi que deviendras-tu sans moi?  

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Tu es comme un baobab géant qui dessine toute ton Afrique dans les couleurs de mon émotivité

 

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Nous avons bien repris notre route vers Saly-Joseph où El Hadji rentre chaque soir dans sa grande famille de Ngaparou à 12 km de Saly

On ne vous dit pas la dangerosité de traverser la ville de MBour la nuit, sans éclairage, sans passage piétons, aucun feu, des "noirs dans le noir" qui traversent à tout bout de champ, des voitures qui s'entrecroisent, "remberlificotées" "rapiècées" de toutes parts, certaines, sans le moindre feu arrière... La majorité d'entre elles ont des pare-brises brisés, l'habillage intérieur est disparu, les portières s'ouvrent avec des cordelettes de fortune... Et puis, d'énormes camions maliens, des mastodondes dans ce flot indescriptible de voitures quasi calcinées... des mortes-vivantes retapées à coup de marteau, ressuscitées d'entre les morts... Ici, tous, nous sommes au paradis des dieux et des morts vivants, INCH ALLAH!

 

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Une petite halte à "la Brioche dorée" pour notre déjeuner de demain...

Un délice de pâtisserie française, un souvenir évanescent de mon Europe, un ravissement pour les autochtones d'ici...

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Et puis, notre havre de paix, loin de tout tumulte, de toute agitation... 

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Presque chaque jour avant le clair de lune,  comme une litanie quotidienne,  ce petit troupeau mené par le grand chef nak, nous reconduit chez nous,

la magie de l'Afrique noire...

Vous ne connaîtrez jamais ses mystères et ses enchantements...

 

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Demain midi, comme une aurore nouvelle, l'ombre du grand El Hadji se profilera sous le soleil de SalyAimer à perdre la raison... à n'avoir que toi d'horizon... 



30/06/2019
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