Une nouvelle rentrée en Afrique noire
Afrique mon Afrique
Afrique des fiers guerriers dans les savanes ancestrales
Afrique que chante ma grand-mère
Au bord de son fleuve lointain
Je ne t'ai jamais connue.
Mais mon regard est plein de ton sang
Ton beau sang noir à travers les champs répandu
Le sang de ta sueur
La sueur de ton travail
Le travail de l'esclavage
L'esclavage de tes enfants.
Afrique dis-moi Afrique
Est-ce donc toi ce dos qui se courbe
Et se couche sous le poids de l'humilité
Ce dos tremblant à zébrures rouges
Qui dit oui au fouet sur les routes de midi.
Alors gravement une voix me répondit
Fils impétueux cet arbre robuste et jeune
Cet arbre là-bas
Splendidement seul au milieu des fleurs
Blanches et fanées.
C'est L'Afrique ton Afrique qui repousse
Qui repousse patiemment obstinément
Et dont les fruits ont peu à peu
L’amère saveur de la liberté.David Diop
Oui, j'ai bien retrouvé mon havre d'Afrique pour la 10ème fois...
Comme à chaque fois, la transition intercontinentale entre l'Europe et l'Afrique est saisissante et rassurante:
D'abord le climat
On quitte des nuages chargés de pluie, le vent froid et les giboulées de mars pour retrouver le ciel bleu illuminé du grand soleil d'Afrique...
Il y a aussi les hommes
On quitte des gens pressés qui n'ont jamais de temps pour vous écouter, qui ne vous posent aucune question, qui ne se parlent et ne se rencontrent plus, repliés sur eux-mêmes au creux de leurs familles mono-nucléaires pour retrouver les grandes foules d'Afrique qui vivent la fraternité humaine dans les rencontres de chaque jour, ici, chaque matin rassemble les hommes.
Quand on rentre d'Europe, les gens d'ici vous expriment leur manque de vous et c'est vrai que leur manque est tout aussi déchirant.
Il y a aussi le temps qui s'immobilise, la fin de l'empressement occidental, il y a le rythme de la vie des hommes qui vous tranquillise et vous invite à prendre "le temps de vivre"
Il y a toutes ces barrières qui tombent d'un seul coup, la symbiose entre l'homme et la nature vierge, le monde animal qui côtoie les humains, il y a ce mélange enrichissant entre les croyances, les pratiques religieuses, les options politiques et socio-culturelles.
Il y a tous ces sourires qui illuminent le visage des hommes...Il y a ces pauvres qui sont riches de leur pauvreté.
Ici, gémir n'est pas de mise.
Il y a aussi ce grand contraste entre l'urbanisme européen et africain, l'homme européen a construit des villes de béton, il a dominé la nature de toutes parts, partout des clôtures entre les monde des hommes et le monde animal, il a artificialisé ses villes. Ici, elles se construisent entre les baobabs géants et millénaires, ici on côtoie chaque jour le monde animal sauvage, la Nature, vierge de toute pollution urbanistique occidentale...
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