Retour à Montignac et envol vers l'Afrique
Ce mercredi 13 avril, après une suite ininterrompue de petites mésaventures de voyage de retour (valise obligée en soute d'avion Ryanair – panne du train au départ de la gare St-Jean de Bordeaux) je suis enfin arrivé chez moi dans le refuge de ma vieillesse au sein d'un petit village mort de toutes parts, inanimé comme un oiseau gravement blessé, immobile comme le fil de l'eau, sans aucune vie, sans les cris d'enfants rieurs avec quelques vieux, qui s'excusent déjà de ne pas être plus loin, avec ça et là des oiseaux revenants, des bourgeons qui tardent à éclore aux premiers rayons du printemps tardif .
Je rencontre le boulanger qui me confie la peine de son petit commerce, condamné à vendre quelques miches de pain à de petits vieux qui ne peuvent plus atteindre les grandes surfaces des proches environs, nous grignotons ensemble une cigarette sur le pas de sa porte et le silence se fige dans la désespérance mutuelle...
Mon imagination n'en finit jamais de me transporter sur les grandes artères d'Afrique, à travers brousse, où toute vie s'anime dès le lever du soleil,
je rêve de cette réalité tout proche qui m'attend les bras ouverts, je me languis de ces visages que je croisais chaque jour et qui illuminaient ma joie de vivre.
Il y a bien mon ami Hubert, retraité de l'armée française, ancien pilote de chasse, qui connaît de nombreux pays africains, il est né là-bas loin de mon village, puis s'est installé à Paris, vient de divorcer et a repris la maison familiale à quelques encablures de chez moi. Il a le sens de l'humour belge et avec lui, nous refaisons des rêves qui n'en finissent jamais : oui, nous avons beaucoup aimé les femmes de nos vies …
Je m'endors chaque soir en pensant à chacune d'elle
Ce lundi 10 mai, je m'envolerai une nouvelle fois vers cette Afrique où bat le cœur des hommes...
...mais si l'homme n'a manqué sa vie, on songe avec un peu d'envie à tous ces bonheurs entrevus,
aux baisers qu'on n'osa pas prendre,
aux cœurs qui doivent vous attendre,
aux yeux qu'on n'a jamais revus,
alors aux soirs de lassitude,
tout en peuplant sa solitude,
les fantômes du souvenir,
on pleure les lèvres absentes de toutes ces belles passantes que l'on n'a pas su retenir...
« A toutes les femmes qu'on aime » (Francis Cabrel)
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