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Menace terroriste au Sénégal UN DJIHADISTE ARRETE A MBOUR

Vendredi dernier, les populations de Mbour ont assisté à une scène rocambolesque digne d’un film d’Hollywood. Des éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) appuyés par la Division des investigations criminelles (Dic) ont procédé à l’arrestation d’Ibrahima Ly, un franco-sénégalais, soupçonné d’avoir trempé dans des attentats terroristes en France et en Syrie. C’est après juste la prière de Timiss à(19h) que les limiers ont fait irruption dans le domicile familiale du jeune présumé terroriste au quartier Grand Mbour, filé depuis une semaine par la Division du contre-espionnage que dirige le commissaire Ibrahima Dieng. Deux coups de sommation sont tirés par les policiers ! Ibrahima Ly emprunte la clé des champs, mais il sera vite rattrapé par les éléments de la Bip et de la Dic lourdement armés. Il s’avère que le mise en cause est bien connu des services renseignements français et américains. Ibrahima Ly est soupçonné d’avoir participé à des attentats et combattu en Syrie auprès des milices terroristes. Arrêté récemment en Turquie et refoulé, il a débarqué à l’aéroport Léopold Sédar Senghor la semaine dernière. Né à Trappes en France, Ibrahima Ly travaille comme agent de sécurité en France et est très connu dans le milieu des Dihadistes. A Mbour, il vit en solitaire dans une maison en dur. Son seul contact à l’extérieur consiste à aller en banque. Personne ne connait dans le quartier ni à la mosquée pourtant située non lui de son domicile. La police a pris son temps pour mener des investigations avant de procéder à son arrestation vendredi dernier. Teint clair, taille 1,97 m, forme athlétique, le franco-sénégalais présente le portrait idéal d’un commando. Après son arrestation, il a été placé en garde-à-vue pour complément d’informations. Il devrait être présenté au procureur de la république aujourd’hui même.

Times24.info: Le ministre sénégalais de l’intérieur a annoncé de nouvelles mesures de sécurité et prévenu que les hôtels qui ne renforceraient pas leur sécurité pourraient être fermés

« Nous avons pris le phénomène très au sérieux. Sur ce plan, il y a d’abord la prévention qui est le renseignement. Nous y travaillons avec toutes nos forces de défense et de sécurité pour éviter d’être surpris. Dans le cadre de la prévention, il y a aussi la sécurisation des sites vulnérables. Ces sites concernent tous les lieux recevant du public. À ce niveau, nous avons sorti une circulaire appelant tous les hôteliers à renforcer leur système de sécurité. Cette circulaire est arrivée à expiration et dans les prochains jours, si rien fait par ces structures, nous n’aurons pas d’autres choix que de fermer ces lieux », a déclaré Abdoulaye Daouda Diallo, le ministre sénégalais de l’Intérieur. Des hommes armés patrouille dans les différents hôtels de la capitale sénégalaise depuis l’attaque de Bamako en novembre qui a fait 20 morts.

Abdoulaye Daouda Diallo a ajouté que les hôtels qui n’investissent pas dans le renforcement de la sécurité seront fermés. C’est au cours d’une session parlementaire jeudi que les députés ont fait part de leurs préoccupations sur les questions liées à la sécurité. Le ministre de l’Intérieur a tenté de les rassurer en indiquant qu’en plus des forces de sécurité dans les hôtels, d’autres vont recevoir la visite de la police pour s’assurer de l’effectivité des mesures de sécurité.

« Nous avons aussi mis en place une cellule de lutte antiterroriste coordonnée par le ministre de l’Intérieur. En cas d’attaque aussi, il y a une cellule en gestation appelée Cellule opérationnelle de sécurité intérieure. Sur le plan juridique également, les dispositions sont prises pour qu’en cas de crise, nos services puissent agir en toute légalité », indique-t-il.

Selon les médias, les services secrets français ont averti les gouvernements sénégalais et ivoirien que leurs pays pourraient être des cibles potentielles des djihadistes.