Une vie faite de séparations de ceux qu'on aime
Quand tout est fini rien ne sert de verser des larmes pour pleurer les jours enfuis.
Les larmes ont, comme l'odeur de l'aubépine et de l'amandier, une suave amertume.
Celui qui veut montrer ses larmes ne se met pas sous la pluie (Afrique)
Ce sont ceux qui ont peu de larmes qui pleurent vite le défunt (Afrique)
Les larmes ont leur joie secrète, en creusant un peu on y découvre quelque tristesse cachée.
La plus grande joie de la vie, c'est de se sentir utile aux autres.(Abbé Pierre)
- La méningite à méningocoques est une forme de méningite bactérienne, une grave infection des fines membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière.
- C'est en Afrique sub-saharienne du Sénégal à l'ouest jusqu'à l'Éthiopie à l'est, que l'on enregistre les taux les plus élevés de prévalence de cette maladie.
Elle fut soignée à l'hôpital Reine Elizabeth de Belgrade luttant durant 9 mois contre la mort, ma maman resta à ses côtés les neuf mois dormant sur un lit de fortune à côté de sa fille adolescente sans rentrer à la maison, mon éducation était prise en charge par ma cousine Annie (20ans) qui fut hébergée par mon père. Le docteur Colinet de ma sœur fut quelque fois appelé en pleine nuit, il descendait parfois à l'hôpital en costume sur le pyjama... Gilberte endura 160ponctions lombaires dans l'épine dorsale. Très vite, elle resta alitée et ne put plus marcher.
Moi, petit gamin, je la visitais chaque dimanche, lui raflant tous ses desserts...
Lorsqu'elle rentra à la maison, elle perdit l'ouie et toute sa vie, elle vécut dans le silence, jamais, elle ne put entendre la voix de son mari ni de ses enfants et petits enfants...
Ma sœur était à l'écoute attentive de chacun sans entendre les bruits du monde...
Ce fut ma première peine.
J'interrompis mon aventure sénégalaise pour assister à son enterrement en 2014...
Comme on en a tous, je vécus des amours de jeunesse qui me mirent sur le voie de l'amour adulte.
Ma première compagne s'appelait Marie-Claire Richardeau, elle avait 20 ans, j'en avait 17, les premiers élans du cœur, les premiers sentiments vers l'autre sexe, la fierté, la protection...Je dus interrompre cette relation pour poursuivre mes études au pensionnat du Collège de Bellevue à Dinant. Marie-Claire décéda à l'âge de 22 ans dans des conditions tragiques que par pudeur pour mon ami Louis et sa sœur, je tairai ici. Elle reste bien l'ange que je garde...Encore aujourd'hui, je garde d'elle l'image d'un premier amour tendre et innocent.
Ma deuxième compagne s'appelait Rosa-Marie Morimont dite Tity, elle était née la même année que Marie Ndenga (1950) je la fréquentai plus de 10 mois. Ce fut le moment de mes dix-huit ans et j'étais dans la classe de poésie à Bellevue. Nous nous écrivions chaque semaine, je possède encore toutes ses lettres. Je terminai ma rhéto et m'envolai à Bruxelles faire une candidature d'interprétariat à l'Institut Libre Marie Haps
Nos relations s'estompèrent et nous fîmes chacun notre chemin.
Marie-Rose épousa un médecin, eut deux fils. Elle trouva refuge dans l'alcool et mourut en 1996, elle avait 46 ans...
Marie Ndenga fut assassinée par Alain Eitel le 17 août 1987, elle avait 37 ans..
En matière de crime, il y a prescription après 10 ans...
A découvrir aussi
- Emilien et l'Atlantique
- Emilien au salon de coiffure d'Afrique
- Un nouveau et ultime départ pour le Sénégal.... le vendredi 13 novembre 2015
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 76 autres membres