Presque rien de nouveau sous le soleil du monde...
Je me souviens de ce cours de Néerlandais que je donnais sur les tisserands de Bruges, Gand et Ypres au Moyen Age.
Je me souviens de ce film "Daens" qui traçait la misère ouvrière au XIXème siècle dans nos contrées des flandres
Ce fut l'époque des petits tisserands qui "faisaient" les habits des rois, ce fut 800 ans plus tard la révolution industrielle et l'exploitation outrancière des ouvriers par les grands patrons...
Entre ces deux mondes, les hommes n'étaient pas parvenus à inventer un monde meilleur...
Je me souviens de ce film de Stijn Conincx avec ses scènes de promiscuité ouvrière où les ouvriers de fortune buvaient tout leur maigre solde dans de mauvais alcools...
Je me souviens de ces enfants de 12 ans enceintes de leurs patrons, de ces enfants-ramasseurs-de-coton derrière les machines à tisser de James Watt qui les écrasaient s'ils ne reculaient pas assez vite...dans les usines d'Alost...
200 ans plus tard dans mon Afrique du XXIème siècle, le monde n'a toujours pas changé.
Ici, les pauvres s'enivrent toujours dans les mauvais alcools, de pauvres filles vendent leurs corps à de sauvages blancs...là, des ouvriers intrépides et courageux coulent le béton par 60° au soleil, plus loin, des ferronniers entêtés tordent le fer de leurs mains pour en faire des chaises d'art, d'autres, pour quelques sous, s'inventent ramasseurs-de-poubelles avec leur charrette et leur petit âne, plus loin encore, des ébénistes en herbe, fougueux, poncent à la main dans des va-et-vient acharnés les durs bois d'Afrique pour en faire les majestueux lits des riches, partout des petits tailleurs fabriquent les robes étincelantes des belles sénégalaises.
Comme au Moyen Age, il y a tous ces magiciens d'Afrique...qui peuplent mon vécu, il y a toujours ici les grands seigneurs et les grands patrons de plus en plus fortunés de jour en jour, de minute en minute qui vivent sur la sueur des pauvres...
Presque... rien... de nouveau... sous le soleil du monde...
(le nom original de ce blog est :"https://www.daens.blog4ever.com)
« Wees gerust, oude vriend, ik neem mijn ladder al weer op mijn schouder en ik doe mijn ronde voort.Maar spreek eens, klopper je hart rechtuit, is dat nu toch geen schoon beroep dat ik gekozen heb ?
Ik ga door de straten van de stad, alleen, in de vallende avond, ik ga waar de mensen in 't donker zitten, en ik breng hun het licht, een beetje licht. En nu, nu ben ik geen lantarenopsteker , nu wordt het nog veel schoner, nu doof ik de lantarens uit, want de zon is op komst.Ik doe gelijk de haan als hij kraait in het duister : als je mij ziet, ik verkondig de zon.En nu, vooruit, klopper, bons op de deur en trommel hen wakker, 'is de tijd, ik draai de lantarenlichtjes uit voor het grote licht, van DE ZON. »
traduction française:
Ne t'en fais pas mon vieil ami, je prends à nouveau mon échelle sur le dos et je fais mon tour de ronde, mais dis- moi, sincèrement, n'est-ce pas un beau métier que j'ai choisi?...
Je m'en vais par les rues de la ville, seul au soir tombant, je vais là où les gens sont dans l'obscurité et je leur apporte la lumière, un tout petit peu de lumière. Et tu vois, maintenant je ne suis plus un allumeur de réverbères, maintenant, j'éteins les petites lanternes, car le soleil se pointe, je fais comme le coq quand il chante à l'aurore. Si tu m'aperçois, j'annonce le soleil... Et maintenant en avant ! frappons à leurs portes et réveillons-les. Il est temps, J'éteins les petites lumières des réverbères pour la grande lumière du soleil"
(Achilles Mussche "Aan de voet van 't belfort - Au pied du beffroi)
Le règne de la Nuit désormais va finir;
Des mortels renommés par leur sage industrie,
- De leur climat sont prêts à la bannir:
- Vois les effets rie leur génie:
Pour placer la lumière en un corps transparent,
Avec un verre épais une lampe est fermée.
Dans son centre une mèche, avec art enfermée,
- Frappe un réverbère éclatant,
- Qui, d'abord la réfléchissant,
Porte contre la nuit sa splendeur enflammée.
- Globes brillants, astres nouveaux,
Que tout Paris admire au milieu des ténèbres,
- Dissipez leurs horreurs funèbres
- Par la clarté de vos flambeaux.
- Déjà, pour lever tous obstacles,
Du monarque français on implore l'appui.
Nous ne favorisons les humains que par lui.
- Des dieux les rois sont les oracles.
- Pour ne rien hasarder, enfin ,
Il charge de Thémis les ministres fidèles
- D'examiner les machines nouvelles;
- Quel avantage on leur trouve soudain!
Chacun y reconnaît l'utilité publique.
Tes ingénieuses lumières,Abbé, vont désormais rassurer les esprits,
Elles serviront dans Paris
- D'armes, de gardes, de barrières.
Déjà nos citoyens sincères de ces heureux travaux ont admiré le prix.
("Les Nouvelles Lanternes" publié en 1746 par Adrien-Joseph Le Valois d'Orville)
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