La pauvreté dans lemonde de 2012
La pauvreté baisse dans le monde. 1,3 milliard
d’habitants vivent cependant toujours sous le seuil d’extrême
pauvreté, soit près du quart des habitants de la planète.
Le nombre de personnes vivant sous le seuil
d’extrême pauvreté [1] dans le monde s’est
réduit de 1,9 à un peu moins de 1,3 milliard entre 1981 et 2008.
Une évolution d’autant plus positive que dans le même temps la
population mondiale s’est accrue. Du coup, le taux d’extrême
pauvreté a été réduit de moitié : 22,4 % de la population
mondiale vit aujourd’hui avec moins de 1,25 dollar par jour contre
52,2 % au début des années 1980.
La plupart des régions du monde ont vu l’extrême pauvreté
reculer. La réduction la plus spectaculaire est observée en Asie de
l’Est, notamment sous l’impulsion de la Chine : on compte
aujourd’hui 284 millions de personnes extrêmement pauvres (14,3 %
de la population) alors qu’elles étaient plus d’un milliard en
1981 (77,2 % de la population). Le constat pour l’Afrique
subsaharienne est en revanche plus mitigé. La part de la population
concernée par l’extrême pauvreté n’a reculé que légèrement
(47,5 % en 2008 contre 51,5 % en 1981), et le nombre de personnes a
même augmenté (386 millions aujourd’hui contre 204,9 millions en
1981). La baisse de l’extrême pauvreté depuis le début des
années 2000 ne compense pas la hausse observée durant les années
1980 et 1990.
Il n’y a pas de fatalité au sous-développement et aux
inégalités dans le monde : la situation des pays les plus pauvres
peut aussi s’améliorer. Toutefois, ce jugement positif doit être
nuancé. Le seuil d’extrême pauvreté considéré est
particulièrement bas : en prenant un seuil à 2 dollars par jour, on
compte toujours près de 2,5 milliards de pauvres, soit 43 % de la
population de la planète.
Il y a toujours un décalage important entre le moment où les
données sont diffusées et les années qui leur correspondent, en
raison des difficultés de collectes. Les dernières observations sur
la pauvreté dans le monde datent ainsi de 2008. Comme le reconnaît
la Banque mondiale, le ralentissement économique mondial, la flambée
des prix alimentaires et pétroliers risquent d’avoir des
conséquences dramatiques pour les populations les plus démunies.
Enfin, ces données sont parfois partielles : il manque les données
de près de 30 % des pays d’Afrique subsaharienne et de plus de la
moitié des pays d’Afrique du Nord et du Moyen Orient.
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