Il y a dans nos vies...
Il y a dans nos vies....
des joies communes entre l'homme et la femme, le plaisir pour lui de la découvrir chaque jour plus belle, rayonnante dans ses habits de dame classique, pour elle, la fierté de sa magnifique image, son sourire, ses quelques pas de danse qui expriment une joie intérieure, il y a chez Coumba, tous les secrets enfouis au fond de sa mémoire de femme, il y a tous les matins qui la réveillent vers l'univers de sa petite boutique, il y a tous les soirs, le retour vers son havre de paix au coeur du bonheur familial et l'amour de ses enfants qu'elle chérit comme des vins capiteux qui lui donnent la douce ivresse de sa vie et qui dissimulent des peurs incertaines...
Il y a dans nos vies...
des peurs communes entre l'homme et la femme, des fantasmes de séparation vers de nouvelles amours, des étourdissements de certitude, des montagnes d'interrogations vaines, il y a des craintes inavouées d'insatisfaction du bonheur partagé, il y a chez Coumba des blessures qui ne se cicatrisent pas, des chagrins de vermeil au fond de son âme, des ombres fantasmagoriques qui perturbent ses rêves...
Il y a dans nos vies...
des rêves communs entre l'homme et la femme qui les grandissent dans l'amour des autres, la joie de donner sans recevoir, de la tendresse pour les plus humbles, des rêves de manteaux de velours pour habiller les malandrins, il y a le grand brasier des guenilles des hommes, il y a chez Coumba tout l'avenir de sa jeunesse tendre, de ses yeux de perle noir de jais scintillent des étoiles de lumière d'argent, il y a toutes les envies des femmes lorsqu'elles magnifient l'amour de la création, il y a l'humanité entière qui perce à travers tous les pores de sa peau d'ébène qui révèle une souffrance...
Il y a dans nos vies...
des souffrances communes entre l'homme et la femme, des rêves inachevés, des doutes palpitant d'effroi sur un passé voué aux vautours du temps humain, il y a dans le ventre de Coumba des orages d'hivernage, des éclairs de satin blanc, il y a dans ses yeux des rivières de sang rouge qui illuminent son regard meurtri de l'absence, il y a dans ses veines des tourbillons de la nostalgie des hommes, dans son cœur perlent des paupières de larmes qui dessinent un futur incertain...
Il y a dans nos vies...
un futur commun entre les hommes et les femmes, le passé qui se clache sur les rochers du temps présent, insaisissable comme l'alizé, il y a chez Coumba tous les sentiers du monde, tortueux comme des jeunes noisetiers au printemps d'une jeunesse folle, il y a l'écume du temps qui passe, les cris d'enfants dans les ruelles de sable blond, la voix des sages et des marabouts d'Afrique et moi qui disparaît dans les brumes de sa mémoire mêlées de joies jaunies, de peurs bleues, de rêves incandescents, de souffrances rougeâtres et l'azur futur qui trace la Vie.
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