de l'aménagement d'une villa sénégalaise
Aménagement d'une villa
Avant d'atterrir à Dakar, je n'avais aucune connaissance de la villa que Marc mon ami belge et Coumba avaient louée durant mon séjour en France.
Bien qu'arrivé en pleine nuit, je fus ravi de son emplacement, elle se situe dans mon endroit préféré de Saly à deux pas de la grand route qui relie le centre de cette petite bourgade à N'Gaparou, commune voisine à quelques kilomètres.
Nichée en plein cœur de la cité noire, j'en connais parfaitement tous ses alentours, elle a de plus l'avantage de sa petite taille, sécurisée de toute part, elle encadre une dizaine de petites habitations avec au centre une très jolie piscine entourée des splendides bougainvilliers qu'on retrouve partout en Afrique jusqu'en brousse. Pour l'atteindre, on quitte la grand route goudronnée pour prendre un chemin ensablé de la grande cité.
Après quelques 300 mètres de marche, on franchit la grille d'entrée que des gardien surveillent nuit et jour.
En Afrique, toute villa, toute résidence, dans les quartiers africains comme européens sont entourés de murs afin de sécuriser le lieu de vie, parfois même encore aujourd'hui, ces murs sont parsemés de morceaux de verre coulés dans le béton du dernier parpaing
Il y a ici comme partout des vols commis par des bandes organisées qui pillent parfois des villas entières emportant tout en l'absence des propriétaires, me promenant à travers les grandes artères et les pistes de sable d'Afrique, je ne nourris aucune inquiétude, disons que la protection des biens ici est primordiale, quant à la protection des personnes, les atteintes corporelles sont ici très rares, elles sont souvent l'oeuvre de drogués, de personnes alcoolisées ou démentes. J'évite cependant de me balader en pleine nuit sans compagnie rapprochée.
Le moment le plus délicat est toujours le change d'argent : euros contre franc CFA, quelques billets de 50 euros représentent plusieurs dizaines de vieux billets chiffonnés empaquetés par 10... la banque CBAO est le premier refuge.
La villa que j'occupe à des propriétaires marocains, dès les jours suivant mon arrivée, il faut vaquer à tous les achats d'ustensiles manquants, les marocains sur ce point ont réduit le matériel culinaire à leur plus simple expression. Tajine en quadruple exemplaire mais aucun plat, verres, tasses, couverts, casseroles en quantité insuffisante. Coumba sera chargée d'acheter tous ces produits sur le marché de M'Bour, il faut aussi dénicher des marmites pour la cuisine africaine (couscoussière, casserole à riz, cafetière à thé...)
pas le moindre ouvre-boite ou décapsuleur...La bonbonne de gaz est mourante et est vite à remplacer...
Les jours s'avancent et on remarque des chasses d'eau qui coulent, de robinets qui ne ferment pas...le préposé des travaux de la résidence mettra tout en ordre aux frais des propriétaires, (les chasses d'Afrique sont les plus mauvaises du monde, elles ne tiennent jamais la route!) Et puis,on s'aperçoit que l'implantation électrique est insensée, aucune prise près d'une table ou d'un meuble de salon, aucune lumière pour éclairer cette jolie table ronde, il faudra faire appel à une électricien qui fera des aménagements de fortune, c'est vrai qu'ici, malgré tous mes petits talents de bricoleur, je ne peux assumer cette charge car je n'ai pas le moindre outil, parfois, ce manque est crucial, pas de tournevis pour rectifier une porte d'armoire, pas de marteau pour enfoncer le moindre crampon, ne parlons pas du manque de ma foreuse car les murs ici sont en parpaings de béton...pas la moindre pince pour régler l'intensité du frigo-surgélateur dont le bouton a pris la fuite...
L'achat des produits d'entretien prend toute une matinée : eau de Javel, produit pour carrelages de sol, produits de vaisselle, anti-odeur pour WC, papier WC, poudre à lessiver, adoucissant, bombe pour moustiques, araignées et fourmis, produits pour récurer...
Quelques jours occupent cette mise en ordre, après ce sont les premières courses d'abord au grand Casino à proximité puis aux petits commerçants sénégalais et au grand marché de M'Bour.
Café-sucre-lait-cubes de jus de viande-conserves-beurre-margarine-huile-poivre-sel et autres épices-boissons-légumes-fruits-...bref, ces premières courses se chiffrent à une centaine d'euros... après, les achats se feront chez les grossistes.
J'ai loué cette villa à l'année, je m'installe donc pour un long séjour avec des allers-retours
trimestriels en Europe.
Ici, les prix de location vont du simple au quadruple, on trouve des villas à des prix de location de 500 à 2000 euros par mois.
J'ai la chance d'avoir une location mensuelle de 300 euros tout compris, ici les factures d'eau et d'électricité sont tout à fait réduites : il faut cependant bien veiller à ne pas abuser de la climatisation...
Dans les jours qui viennent, je ferai installer la connexion internet, coût 40000CFA (60 euros) + abonnement mensuel de 45 euros, Orange a le monopole d'internet et a des prix plus élevés qu'en Europe, ceci est surtout du au fait que très peu de sénégalais ont cette connexion chez eux, la plupart d'entre eux prennent des cartes rechargeables sur leur portables. Les communications téléphonique au Sénégal jouissent d'un excellent réseau, il y a deux grands distributeurs : Orange et Tigo, plusieurs fois par mois, on achète des carte d'une valeur de 1000 à 5000 CFA durant les journées de promotions allant de 100 à 200% autant dire qu'avec quelques euros on est couvert pour une ou deux semaines dans les conversations nationales. Chaque sénégalais a d'ailleurs son ou ses 2 portables, certains peuvent être munis de 2 puces, une pour Orange, l'autre pour Tigo, ils voyagent ainsi de l'une à l'autre selon les promotions du jour.
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