Apprentissage de la langue wolof
Depuis mes 6 précédents séjours au Sénégal, je me suis timidement lancé dans l'apprentissage du wolof, il est vrai qu'ici, tous les sénégalais parlent un français impeccable (j'ai même rencontré un sénégalais qui parle très correctement allemand...)
C'est vrai que la langue est l'outil magique si l'on veut s'intégrer plus profondément dans la société sénégalaise.
Dès que vous faites l'effort de la salutation en wolof, les gens d'ici sont saisis d'admiration, il y a comme une barrière qui tombe, un brouillard qui se fluidifie.
Mais il ne faut pas en rester à poser la question "comment allez-vous?" "naka nga def?", il faut évidemment s'attendre à des nouvelles questions de l'auditeur et s'y préparer (en wolof bien naturellement!):
"comment t'appelles-tu? " "notudu?"
"où habites-tu ? "fedeke?"
"que fais-tu comme travail?" "lan ngay liggéey?"
"moi, j'ai trois enfants man, am na nietti doom etc...
Durant mes séjours français, j'ai compulsé le bel ouvrage "j'apprends le wolof" de Jean-Léopold Diouf
Je me suis très vite aperçu de la grande complexité des structures grammaticales de cette langue incomparable avec les mécanismes linguistiques de nos langues européennes...
J'avais déjà analysé cela lors de mon apprentissage du Lingala au Zaïre, langue que je parle encore couramment aujourd'hui.
Mais ici, je dois avouer que la complexité est nettement plus grande par l'influence de la langue arabe
Linguiste de formation, je sais que la connaissance des mots ne suffit pas à structurer la phrase lexicale, d'autre part, la richesse du vocabulaire n'est pas non plus sans importance: 500 mots, le vocabulaire compris par un enfant de trois ans, 5000 mots minimum pour la conversation usuelle de départ...
Il est vrai que je suis desservi par la perte de capacité de ma mémoire, donc, des dizaines de fiches ornent ma petite table de travail à ressasser chaque jour, je sais que je dois parvenir aux automatismes de base.
El Hadji me parle en wolof, c'est parfois surprenant car je lui réponds en mi-français mi-wolof...
Mon ami Ousman m'a donc présenté un de ses amis professeur à Dakar et nous nous sommes convenus de nous rencontrer chez moi trois fois par semaine afin qu'il complète mon apprentissage, ici, l'entraide fait partie de nos vies.
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