Abi et moi venons de nous rejoindre dans l'idéal commun des peuls(18)
UN MARIAGE A KHONKHOMA
Depuis plusieurs jours,
il y avait cette solitude intense qui existait et qui était là...
Dans ces instants, je pensais encore à elle,
je pensais que je pouvais encore rêver d'elle...
Le bonheur...est fait de rien !
D'avoir sa main dans ma main... L'instant d'une pause seulement...
Le désert commence ici où finit sa main...
J´aurais dû me méfier des vents qui tourbillonnent
De ces pierres qui taillent cachées sous l´eau qui dort
De ces bouts de ruisseaux qui deviennent des ports
Je pense encore à elle.
On m´avait dit que tout s´efface
Heureusement que le temps passe
J´aurai appris qu´il faut longtemps
Mais le temps passe, heureusement, heureusement.
J´ai croisé le mendiant qui a perdu sa route
Dans mon manteau de pluie je lui ressemble un peu
Et puis j´ai son image plantée dans les yeux
Je pense encore à elle.
Tout ça pour vous dire qu'Abi et moi nous sommes retrouvés dans notre royaume peul
Là-bas, dès que j'y vais seul, tout le monde me demande où se trouve Abi...
on dirait que je suis habillé d'elle, que son absence à mes côtés laisse le vide inexpliqué de mon être. Pour eux, Guy est une partie d'Abi, Abi est le soleil des peuls, c'est par elle que je retrouve mon entièreté.
Au milieu de cette brousse à à peine quelques kilomètres d'un autre monde, je vis des sortilèges, des émotions fortes : la plus grande amitié des hommes vrais, chaque habitant de notre village, chaque enfant fait partie de nous, chacun sait que je ne cesse d'entraîner Abi dans mon idéal qui n'est qu'être à l'attention de chacun d'eux, le royaume peul, c'est un champ de bataille où je me faufille parmi eux pour y vivre à leur propre rythme, respectant leurs coutumes, leurs traditions, leurs chants, leurs danses, leurs musiques, leurs Vies.
Je suis un homme blanc et Abi me fait entrer dans la peau noire de toutes les fibres de mon être, et je l'entraîne dans le bonheur commun de la fraternité universelle qui ne connait aucune race entre les humains.
Abi et Aïsha (fille de sa tante au mariage de Khonkhoma)
Il y a dans le cœur d'Abi les femmes que j'ai aimées... Il y a Marie NDENGA qui m'apprit tout de la sagesse d'Afrique...il y a Christine qui me donna les trois trésors de ma vie... d'une enfant noire à une fille blanche en retournant aux origines de l'Amour...
Il y a dans les yeux d'Abi toute la tendresse et la douceur de la femme d'Afrique, la maternité de l'européenne, il y a l'impatience d'une reconnaissance dans sa grande tribu, il y a le rêve de la sécurité de l'homme blanc, il y a la mélancolie du passé et l'espoir d'un futur meilleur, il y a un sentiment d'universalité, il y a cette envie de faire partie de mon idéal
Dans les yeux d'Abi, il y a le mirage de l'Europe et la grande aventure de l'Afrique,
il y a le monde entier
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