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Il n'est pas de montagne plus haute que les marches de l'oubli

Un enseignement moderne

 "En faisant de l'élève l'auteur de son propre savoir, une idéologie folle a mis l'élève à la place du maître"(Nicolas Sarkozy)

 

L'enseignement " moderne "  ??

Les sociétés industrielles ont tué le temps. Il n'y a plus de passé, sinon dévalorisé, plus d'avenir, sinon redouté Sans mémoire et sans rêves, l'homme du XXIème siècle vit dans l'immédiateté stérile :

« Tout, tout de suite »

Nous sommes passés à la joie sans souffrance, au désir sans tendresse, de l'érotisme à la pornographie.

Ne pas traumatiser l'élève, surtout lui présenter la matière comme un jeu sans devoir, la connaissance comme un jeu sans effort…



Dans les programmes des cours de langues, on retrouve très nettement cette nouvelle tendance, d'ailleurs relayée par des ministres en exercice : « tous bilingues en 2000 ! ».

Aujourd'hui, tout se base sur le niveau affectif.Nos élèves sont à l'affût des marques les plus extérieures de la sympathie, ils se réjouissent qu'on les appelle par leur prénom(les enseignants qui ne le font pas passent pour méprisants).

Ils désirent également qu'on les tutoie comme des copains.

Ils veulent des profs « cool » !

On n'aide pas les jeunes à mûrir en leur donnant un exemple d'infantilisme !


C'est à eux à se hisser au niveau de leurs profs, à les dépasser et non à ceux-ci de marcher à quatre pattes… et ici se trouve peut-être une des clefs de la violence scolaire qui commence toujours par le manque de retenue des élèves envers des professeurs "collégiens".


Dans mon enseignement, j'ai parfois été critiqué pour mon autorité et, pourtant, j'ai la conviction d'avoir été respecté par mes élèves. Je me suis toujours efforcé de rester dans mon rôle d'arbitre, de rempart contre l'irrespect des élèves à mon égard et de celui des élèves entre eux. La plus grande difficulté que j'ai rencontrée est d'appliquer la justice envers tous. J'ai, du mieux que je le pouvais, tenté de la faire ressentir.



Car les jeunes d'aujourd'hui ont aussi soif de connaissance, d'ordre et de discipline que ceux d'hier.

Nos adolescents d'aujourd'hui ont certainement la verve plus colorée et l'ambition plus télé-standardisée que nos élèves d'autrefois.

Et pourtant, j'ai aimé ce métier tant décrié parce qu'il fut difficile, de cette difficulté pleine de questionnements que vivent tous les professeurs à éduquer ces merveilles que sont nos jeunes .Ces lumières d'espérance mêlée de crainte qui brillent dans nos regards et font trembler nos voix .Cela s'appelle « le feu sacré » et c'est un luxe d'avoir ce sacré en soi lorsque la société le perd comme une baudruche trouée.


 Quel bonheur  lorsque, dans ma vie quotidienne, je rencontre des anciens que j'embrasse affectueusement...!





18/04/2007
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