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Il n'est pas de montagne plus haute que les marches de l'oubli

Souvenirs d'enseignement...le temps qui passe....

Aujourd'hui j'ai réunion de parents et je remets à mes élèves leurs résultats.
Certains ont réussi avec brio
D'autres ont eu du bol ?
Certains ont reçu des cadeaux des professeurs 
Certains changent d'orientation
D'autres sont éjectés vers la sortie 
Certains ont échoué parce qu ils n'ont rien fait car l'ecole n'est pas leur priorité .
Certains ont fait de leur mieux et ça n'a pas suffit .
La tension est palpable ..des pleurs , des cris, du soulagement ou de l'abattement ...des parents présents et impliqués ou des parents absents et des jeunes confrontés seuls à ce qui semble être un moment essentiel de leur vie ...
Pourtant quels que soient leurs résultats ,réussir ou échouer ne détermine pas notre avenir ...l'école ce n'est pas la vie ..
La vie c'est de se relever quand on tombe, de continuer à avancer même quand tout devient difficile , c' est réagir face à l'adversité ...il n'y a pas de bons et de mauvais élèves dans la vie, juste des leçons à retenir ...
Il est temps de repenser l'apprentissage de nos jeunes non plus en terme de réussite ou d'échec mais en terme d'évolution, de maturité et d'ouverture ...car leur vie future ne se contiendra pas dans un diplôme ou dans un résultat chiffré mais dans ce qu'ils feront de leurs possibilités ...

 

 

Le problème de l'enseignement est le problème des enseignants, ils se sont toujours laissés "infantilisés"(mon ancien directeur me disait que ce mot n'était pas français) Tous les enfants du monde, tous les jeunes sont bien des lumières d'espérance, ils adorent les exigences de leurs profs dans la justice, les profs qui ne sont pas faits pour ce métier doivent le quitter sur le champ. Un prof est un acteur de théâtre, un comédien dans une peau de vache qui entraîne toutes ses ouailles vers le haut. A tous les niveaux de la société, ce sont les forts qui entraînent les faibles dans leur sillage pour qu'ils les dépassent à leur tour.Il faut cesser de croire que l'enseignement est la domestication des canards sauvages. Il faut cesser de suivre ces "pédagogues" de salon qui ne sont jamais montés sur les planches! Il faut reprendre son échelle pour rallumer les réverbères....(dans ma "peau de vache, un jour à un oral, je mis 100% à un(e)? élève qui me captiva de ses connaissances, j'avais l'impression d'avoir cessé d'être prof et de redevenir - à mon tour - élève...) Parfois et même souvent,je voyais des flammes qui s'éclairaient dans les yeux de mes élèves et je ressentais - au plus profond de moi-même - les lumières de ce que -vaille que vaille - j'avais tenté de semer, elles étaient pour moi des étincelles d'espérance.

 

Mon instituteur de village m'apprit tout, après comme l'a si bien dit LOUIS RICHARDEAU tout ne fut plus que bourrage  de crâne... (à Edmond Hébette, qui nous a tout appris, à Jean-Marie LAUTE, mon ami de  Paris, à mon élève Alain BISET qui forma mes enfants, à Joe Mallac de l'école de Khomkhomma... à tous les instituteurs du monde....Merci!)



12/03/2018
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