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Il n'est pas de montagne plus haute que les marches de l'oubli

Rencontre avec Jeanne

Après un long intermède culturel et poétique, j'en reviens au récit de mes activités habituelles

 

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Le Nouvel An a sonné ici lorsqu'il était 1 heure du matin en Europe, décalage horaire oblige.

Par manque d'organisation ma fête entre amis fut remise et nous sommes restés El Hadji et moi à la maison, tranquilles, fêtant plus d'un an d'amitié réciproque. Il faut dire qu'ici comme en Europe, les restaurateurs affichent des prix à tomber raide mort allant de 25.000 à 80.000 Cfa (37 à 150 euros par personne pour des menus pas très copieux...

Le programme TV sur les chaînes africaines fit l'ambiance.

Le lendemain, comme certains européens qui ne s'étaient pas laissés piéger, nous sommes allés manger à La Riviera, restaurant huppé avec grande terrasse au carrefour de Saly. L'ambiance était restée festive avec des musiques d'ambiance.

Dans les jours qui suivirent comme partout, la vie "habituelle" reprit son cours.

 

Déjà des préparatifs de fêtes sont en route, le 14, anniversaire d'El Hadji dans sa grande famille de Ngaparou suivi du mien le 26...

un demi siècle d'écart...

Lors de chaque retour d'El Hadji le soir dans sa famille de Ngaparou, certains jours, nous prenons le taxi collectif à deux, lui pour Ngaparou (à quelque 8 kilomètres pour 0,50 euro et moi, je descends à la place des bougainvilliers de Saly pour y retrouver des amis  Chez Marie à 600 mètres de la résidence Plein Sud.

J'avais oublié u'hier, nous étions un dimanche et que ce jour là, il y a une soirée musicale Chez Marie, je dois dire que je n'ai jamais eu guère d'appétit pour ces soirées flon flon à la française et je me décidai de prendre un verre chez mon amie congolaise Cinthia à deux pas. J'aime l'ambiance de son chaleureux bistrot d'abord parce qu'on y parle le lingala que je pratique encore couramment et aussi parce que sa petite taverne rassemble la diaspora africaine: on y trouve des Maliens, des Ivoiriens, des Ghanéens, des Guinéens, des Gambiens, des Togolais, des touaregs et bien évidemment des congolais sympathiques.

 

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Ce soir, en dépit de toutes mes attentes, entre un couple interracial avec un grand gamin noir...il ne me fallut que quelques secondes pour reconnapitre <Jeanne » la première fille sénégalaise avec laquelle je vécus quelques trois mois en 2013 lors de mon premier séjour au Sénégal, Jeanne m'avait été présentée par mon ami Zale, peintre à Saly, en ce temps là, elle servait dans un restaurant des environs « La Cave à Vins » Ensemble, nous avions visité sa famille de Mbodienne sur la route de Joal et nous avions visité le parc animalier de Bandia avec son « petit garçon » Nous avions l'habitude de prendre un verre à l'hôtel OBAMA « les pieds dans l'eau » sur la plage en face de l'océan. Un de ces jours là, notre conversation s'étoffa de fous rires incessants, j'en profitai pour flasher toutes les mimiques de Jeanne jusqu'au moment où son portable sonna, le crépitement de mon appareil photographique ne s'arrêta pas et je captai la mutation de ses rires en étonnement et en désolation, la conversation se déroulait en wolof et je ne compris rien, elle me raconta qu'une de ses amies avait été agressée...quelques instants après elle me lança « tu as vu  le texto que tu m'a envoyé hier ? (ma mémoire est infidèle sans doute, je lui avais sans doute écrit qu'elle était rentrée trop tardivement) elle pianota sur son portable, ouvrit sa boîte mail et me le laissa lire, en un éclair, je captai l'un de ses message sans avoir le temps de découvrir le mien... il notait en bon français, Jeanne, où es-tu ? Je t'attends devant chez toi...Christian... Je fis mine de rien et le lendemain matin, Jeanne reçu un message de fin de relation, je fis laver les vêtements qu'elle avait laissés chez moi et les confiai à Zale...Dans les années qui suivirent, nous nous revîmes quelques fois en bonne amitié. C'est ici que je vous explique la stratégie de certaines sénégalaises qui nouent plusieurs relations simultanément avec des « blancs ».

 

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Si, au moment du coup de fil en ma présence, Jeannne s'exprimait en français avec Christian, elle se trahissait devant moi, elle s'exprima donc en wolof afin de masquer l'objet de sa conversation, au bout de fil se trouvait un ami sénégalais vers lequel transitaient les appels vers Jeanne, une sorte de centrale téléphonique...et le « toubab innocent » que j'étais n'y voyait que du feu. Cette Jeanne là était donc assise en face de ma table Chez Cynthia hier soir. Comme elle était accompagnée d'un européen à la chevelure blanchie, d'aspect sympathique, je ne souhaitai pas déranger ce couple. Mais d'un coup elle se leva pour prendre des plats à emporter au resto d'à côté et me salua amicalement, en son absence, son grand gamin qui me reconnut vint me saluer et il me confia garder dans sa mémoire de pré-adolescent le souvenir de la visite de Bandia. En partant, je glissai à l'oreille de son compagnon : « vous avez la plus gentille fille de Saly et je m'éclipsai...

 

ICI les ruptures d'amour sont des parfums de femmes.

Jeanne reste bien dans les plis de ma mémoire.

 



08/01/2018
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