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Il n'est pas de montagne plus haute que les marches de l'oubli

L'Afrique immobile n'existe pas

Pour la énième fois, j'ai changé de domicile, cette fois comme en 2015, j'ai quitté ma résidence peuplée de touristes européens hautains ( français pour la plupart, mais pas tous) venus faire un périple africain fuyant l'hiver européen, pour la plupart, ils s'agit de retraités qui ne sont nullement fabriqués pour se fondre dans la société africaine,, prenant parfois nos nègres de la hauteur de leur dédain néocolonial.

 

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Voici la villa où je réside pour deux mois jusqu'à mon retour en Belgique

DSC02444.JPGLe restaurant de Babacar que je fréquente depuis des années, en face, à deux pas. Babacar a épousé une française de classe, ils forment un couple solide depuis des années, en Afrique, quand on se lance dans la construction, on agit par étapes au fur et à mesure de ses moyens financiers, à travers tout le Sénégal et surtout dans la grande périphérie de Dakar, on aperçoit de milliers de bâtiments non achevés en attente de nouveau financement de leurs propriétaires. Babacar a donc construit le rez de chaussée puis y a installé sa boutique et sa quincaillerie, après plusieurs années de dure labeur, il fit édifier le second étage aménagé en un joli restaurant. Le service à toute heure et la qualité de ses mets attirent bien des clients qui deviennent des amis.

 

Je niche en pleine cité noire dans une demeure de deux étages, j'occupe tout le rez de chaussée, ma propriétaire occupe l'étage, elle est la sous-directrice de ma banque CBAO à Saly à deux pas d'ici. 

 

Dans les aménagements, je veille toujours sur deux point essentiels: la sécurité (vol de matériel informatique...) et la connexion internet, ici, je suis parfaitement à l'aise.

 

Malgré l'hiver africain, ici, on construit toujours de très grandes bâtisses, les volumes des pièces intérieures n'y sont pas réduits comme en Europe car nous ne connaissons pas de nécessité de chauffage et l'africain ne connait pas l'isolation mais toutes les ouvertures extérieures sont réduites empêchant le moindre rayon de soleil, les vitres sont parfois tintées et toutes munies de moustiquaires et de grillages, les africains ont une sainte horreur des factures électriques et donc s'éclairent avec des ampoules de très faible intensité, l'ensemble de ces facteurs réduit évidemment la luminosité intérieure.

 

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Dans les villas de la cité noire, on meuble " à l'africaine" : très grande cuisine, les ustensiles sont réduits à leur plus simple expression, 6 assiettes, 4 verres, 3 tasses...5 couteaux... pas de bol, pas d'appareils ménagers, pas de plat, toujours une grande marmite en fonte pour les grandes préparations, des portes gonflées avec l'humidité de l'hivernage, des moustiquaires troués, la TV qui a besoin du technicien pour un réglage , aucun service poubelle, les charretiers avec les petits chevaux s'en occupent 2 fois par semaine, en Afrique, on vit dehors, l'habitation est l'endroit où l'on dort, petit à petit, on s'habitue à ce manque de confort européen, on apprend à vivre au jour le jour sans projet de lendemain.

 

 



23/01/2018
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