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Il n'est pas de montagne plus haute que les marches de l'oubli

Croire à l'Amour !




Croire à l’amour malgré ruptures & abandons, trahisons & solitude ?  Y croire encore alors qu’on nous a laissé sur le flanc ? Y croire toujours quand on se trouve trop vieux, trop nul, trop déçu ? Oui, y croire ! Et pour de bonnes raisons.

 




La vie est un immense réservoir d’expériences, dont la plus banale, la plus fréquente, est la rencontre. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder en arrière : on vérifie alors que depuis la cour de l’école maternelle, on n’a fait que ça, rencontrer les autres.

 

Oter nos œillères.

 

Alors, pourquoi cette impression de vide autour de soi ? Comme la plupart des empêchements celui-là vient de l’intérieur de nous. Ce n’est pas la réalité, les circonstances, qui génèrent l’isolement : trop souvent, nous sommes comme des chevaux de labour qui portent des œillères pour ne pas s’écarter du sillon. Ces œillères ont pour nom culpabilité inconsciente, idées préconçues, psychorigidité, voire goût du malheur.

C’est notre surmoi, le Grand Inquisiteur, chargé de nous punir de nos fautes réelles ou fantasmées, qui nous les a collées de force, ces œillères…

La bonne nouvelle, c’est que, tous, nous avons les ressources nécessaires pour les ôter et découvrir le vaste paysage qui nous entoure.

 



Ce paysage est habité… C’est bien le problème, penseront ceux que la répétition des échecs amoureux a fini pat tétaniser. Ca fait trop mal, on ne m’y reprendra plus, les entend-on se promettre…Ils se refusent à vivre une histoire nouvelle car pour ces grands blessés, l’autre est devenu une menace, au lieu d’être une promesse de bonheur. Mais nous sommes des êtres de lien, nés du désir et pour le désir. Et quoi qu’on fasse, cette source vitale est toujours prête à jaillir, malgré la peur légitime de souffrir de nouveau. Alors il faut accepter le risque.

 



S’ouvrir pour ne plus souffrir.

 

Pour s’ouvrir à nouveau à l’autre, pour faire que cette part inconnue de nous-même nous soit révélée par un autre regard, il faut tenter de cerner les raisons de l’échec, surtout s’il se répète. Ces raisons, en tous cas celles sur lesquelles on peut agir, se trouvent inscrites dans notre histoire : tant qu’on n’en aura pas mis à jour les enjeux inconscients, l’échec se reproduira, avec son lot de souffrances inutiles.

 

A quoi bon recommencer puisque je suis toujours quitté (e) …, pensera l’abandonnique. Et pour se donner inconsciemment raison, il ou elle sera invariablement attiré (e) par des fuyards professionnels : de ces êtres qui insécurisent en permanence et remettent dans l’état d’angoisse absolue que nous éprouvions tous au berceau, lorsque notre mère disparaissait…dans la cuisine !

Mais, « maman » revenait quelque temps plus tard. Elle s’occupait de nous, comblant nos besoins vitaux tout en nous disant des mots d’amour.

 

Alors, penser qu’on ne rencontrerait plus jamais l’amour, ce n’est que reproduire ce souvenir atroce de la disparition de notre mère qui, pourtant, réapparaissait. Penser qu’on nous abandonne parce qu’on fait des choses sans nous, ou même parce qu’on nous quitte, c’est n’avoir pas réussi à dépasser ce stade.

Ne rencontrer que des « abandonneurs », c’est donner inconsciemment raison à l’enfant faussement laissé.

Cela se soigne et se guérit. D’ailleurs, nous l’avons déjà fait sur le plan conscient : un jour, on a su que maman revenait et on a pu surmonter cette forte angoisse…

 

   Les chemins du progrès.

 



Dans tous les cas, l’autre » du couple n’est pas « maman », il n’est pas là pour combler nos besoins vitaux car un véritable adulte se doit de s’assumer seul. Bien sûr, par moment on s’entraide, on s’épaule, on se soutient.

 

Former un couple, c’est aussi former un partenariat. Mais à trop s’appuyer sur le partenaire, on finit par lui peser. Renonçons donc à cette grande idée fausse que l’autre est là pour satisfaire nos désirs.

Au contraire ! Il est là pour les stimuler, les relancer et donc…les frustrer !

 

Remercions aussi tous ces autres de ne pas céder à nos caprices, de ne pas correspondre à nos plans, de ne pas obéir à nos dictatures : ils ouvrent ainsi pour nous les chemins du progrès.

 

Et puis cet être si différent qui nous attire, pourquoi lui reprocher un jour ses différences qui nous ont charmés ? Pourquoi sont-elles devenues des imperfections ?

 

S’interroger de la sorte, c’est amorcer une saine dynamique, un mouvement vers l’adulte fort qui est en nous.

 

C’est aussi ne pas se priver de cette vibration, de cette émotion d’un vivre plus intense et cesser d’attendre celui ou celle qui nous correspondra : au contraire, se dire « Je suis celui ou celle qu’un autre attend. Un autre espère exactement la personne que je suis, souffre de ne pas me connaître encore, goûte moins bien la vie sans moi »…

 

En changeant ainsi de point de vue, on rend l’intervalle plus ouvert et plus vivant…

 

 




17/01/2009
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